Léo Ferré, toujours vivant

Par Pascal Boniface, paru chez La Découverte/poche

« Il faudra réécrire l’histoire littéraire un peu différemment à cause de Léo Ferré », proclamait Aragon. Auteur-compositeur-interprète d’exception, souvent éclipsé dans la mémoire collective par Brel ou Brassens, Léo Ferré a pourtant écrit quelques-unes des plus belles chansons du répertoire français –Avec le temps, La Mémoire et la Mer pour les plus connues. Il est aussi celui qui a le plus, et le mieux, mis en musique les autres poètes français, de Baudelaire à Verlaine et Rimbaud, en passant par Apollinaire, Aragon, Rutebeuf et Villon.

Sa carrière se serait-elle limitée aux années 1950-1960, elle aurait suffi à faire œuvre. Mais l’histoire de Léo Ferré ne s’arrête pas là : après 68, il renouvelle son répertoire en se produisant avec des groupes de pop, puis dirige des orchestres symphoniques, faisant ainsi découvrir à un jeune public la musique classique. Le chanteur anarchiste connaît alors une véritable renaissance, incarnant beaucoup plus que d’autres l’esprit de la révolte des années 1970.

Pascal Boniface redonne ici à l’auteur des Anarchistes et de C’est extra toute sa place dans l’histoire de la musique et de la poésie de son temps. Ce livre est aussi une réflexion sur la trajectoire personnelle et les engagements politiques de l’un des plus grands poètes français du XXe siècle.

Version papier : 9 € – Version numérique : 8,99 €

À l’occasion de la sortie en livre de poche de mon ouvrage Léo Ferré, toujours vivant (La découverte, 2016), je publie 10 photos prises lors du concert de Léo Ferré à la fête du Parti socialiste unifié, en mai 1973.