La guerre contre le terrorisme, aux dimensions planétaires, est de plus en plus souvent présentée comme la 4ème Guerre mondiale. En effet, face à ce défi majeur, le monde occidental est appelé, comme il le fut pendant la 3ème Guerre mondiale, la guerre froide, à former un bloc sous leadership américain.
La condamnation du terrorisme ne doit cependant pas interdire toute réflexion. Certaines questions doivent être posées, en toute liberté. L’actuelle politique des États-Unis ne nourrit-elle pas autant le terrorisme qu’elle le combat ? N’est-on pas précisément, au Proche-Orient, en Irak et ailleurs, en train de créer les conditions d’un choc des civilisations qu’on affirme refuser ?
A cet égard, le conflit israélo-palestinien, autrefois marginal, est devenu un enjeu majeur qui dépasse largement le cadre régional. L’avenir de la sécurité internationale se joue dans cette zone devenue l’épicentre d’un éventuel choc des civilisations. Or celui-ci n’est pas inéluctable. Il est encore temps, si l’on y met suffisamment de bonne volonté politique, d’arrêter l’engrenage infernal qui menace de conduire le monde à la ruine.